Dans les jours qui viennent, le tribunal de commerce de Paris devra se prononcer sur un éventuel redressement ou une liquidation judiciaire de la Société française d’assurance multimédia (SFAM). L’audience fait suite à une saisine de l’Urssaf Rhône-Alpes qui réclame plus de 11 millions d’euros d’arriérés.
La journée du 24 avril prochain sera cruciale pour la SFAM. Ce jour-là se tiendra au tribunal de commerce de Paris une audience à huis clos au terme de laquelle les magistrats devront se prononcer sur l’ouverture ou non d’un redressement ou d’une liquidation judiciaire à l’encontre de l’ex-courtier en assurances. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une procédure engagée par l’Urssaf Rhône-Alpes, qui réclame à la SFAM quelque 11,7 millions d’euros d’impayés.
Rappel des faits
Lors d’une précédente audience, début mars, la société, par la voix de son avocat, avait contesté ce montant et assuré avoir déjà versé la somme de 1,9 million d’euros. Elle devra se montrer plus convaincante si elle veut éviter la faillite. Surtout que l’Urssaf n’est pas le seul organisme à qui elle doit de l’argent. Selon l’AFP, l’administration fiscale lui réclamerait 1,5 million d’euros.
De nombreuses créances
Des créances seraient également en cours auprès du système de retraite complémentaire Agirc-Arcco et de l’agglomération de Roanne où la société a des locaux. Des salariés aussi attendraient leur argent. Les syndicats se plaignent notamment de retards dans le versement de certains salaires, dans le paiement de l’intéressement et dans l’approvisionnement des cartes-restaurants. Enfin, si des saisies conservatoires ont été réalisées sur les comptes de la société, seuls 45 000 € ont été mis de côté pour le moment, ce qui laisserait penser que les caisses sont vides.