Pendant plusieurs heures, des victimes ont raconté à la barre l’enfer qu’elles ont vécu à cause de la SFAM. Entre difficultés financières, remise en cause de projets professionnels et perte de confiance, pour certaines, les conséquences sont énormes.
Après s’être penchée sur les coulisses de la SFAM, la 31e chambre correctionnelle a donné la parole aux victimes : 28 d’entre elles, pour la plupart représentées par Me Léoty, se sont succédé à la barre du tribunal. Devant un Sadri Fegaier – le patron de la SFAM – impassible, elles ont raconté comment elles étaient tombées dans le piège de la société et à quel point cet épisode les avait marquées.
Pour la plupart d’entre elles, tout a commencé entre 2017 et 2019 avec l’achat d’un smartphone ou d’une tablette dans une boutique Fnac. Poussées par le discours rassurant du vendeur, elles ont accepté de souscrire un contrat d’assurance pour 15,99 € par mois, avant de découvrir, des mois ou des années plus tard, que des prélèvements indus étaient réalisés sur leur compte bancaire. Bien sûr, toutes ont appelé le service client pour stopper la machine. À chaque fois, des téléconseillers rassurants leur ont promis que leur demande de résiliation était prise en compte et qu’un remboursement serait effectué. La plupart ont même reçu un courriel leur confirmant ces informations. Pourtant, les prélèvements se poursuivaient inexorablement, aucune de leurs démarches ne semblant être en mesure de faire changer les choses.