Publié le 22 novembre 2024
Jusqu’à trois fois plus cher qu’un lait fermenté classique, le kéfir fait figure de dernier superaliment à la mode. Or, notre enquête révèle que les méthodes des fabricants sont souvent très éloignées de la véritable recette, au point de produire des boissons ressemblant à s’y méprendre à de simples laits ribot… De quoi s’interroger sur le caractère possiblement frauduleux de l’appellation « kéfir » dans certains cas.
L’audace des services marketing de l’industrie laitière est décidément sans limite. Après la vague des skyrs, très chers malgré un intérêt nutritionnel limité, des yaourts coupés à l’eau ou encore de l’Actimel, dont le taux de sucre est au moins aussi élevé que ses innombrables bienfaits allégués, voici venue la mode du kéfir… qui n’est pas vraiment du kéfir.
Ce lait fermenté, présenté comme originaire du Caucase, se vend actuellement à prix d’or : 4,50 € le litre en moyenne et jusqu’à 7 € pour la marque Naturalia. Bien loin du lait ribot breton ou encore du leben (son cousin maghrébin), généralement vendus autour de 2 € le litre. Un prix très élevé que certains consommateurs acceptent de payer dans l’espoir de découvrir de nouvelles saveurs, tout en s’exposant à une grande variété de ferments actifs. …